Aux Etats-Unis
Carnet
Samedi 24 janvier, Austin, Gérard
Nous voilà à 10 h du matin à l’entrée de la « Super highway », pouce levé et brandissant notre panneau « French heading to Austin ».
anglais superflu, c’est encore un mexicain qui nous prend. En Cadillac. 5 miles plus loin, il nous laisse en pleine cambrousse. Le temps est
couvert, il tombe quelques gouttes. Cinq minutes d’attente, et un tout jeune éphèbe nous ramasse à son tour, avec une bagnole pourrie. Peu
bavard. Cinq minutes, et il nous largue à son tour, toujours dans la campagne, sous un pont routier. Encore ¼ d’heure, et un autre jeune nous
prend à bord de son « pick-up truck ». Il est 1 heure de l’aprème. Très sympa, il balance ses affaires dans la benne pour nous faire de la place, et
roulez bolides. On parle de l’Amérique, de politique, de hashich, et il nous amène jusqu’à la porte de Carlo et Adriana. Fermée d’ailleurs. Il est
3 h. On pose nos affaires, puis on visite un peu le campus, sympa mais moins que Berkeley. Au retour, porte toujours close, mais nos affaires
ont disparu. On apprendra plus tard que le proprio les a rentrés. Attentionnés, ces ricains !
A la nuit, en désespoir de cause on retourne chercher un hôtel, pas simple. Bredouilles, on revient se faire héberger chez les Franchetti. Bon
repas, et on se raconte nos voyages tard dans la nuit.
Dimanche 25 janvier, Austin, Gérard
Beau temps, ce matin, mais froid. La « Super cutlass » retrouvée, au volant Carlo, nous emmène au sommet d’une colline avoisinante.
Magnifique panorama d’Austin et des environs. {Combien de fois, aux US, nous dirons nous que ce pays est fait pour être visité en voiture … ?}
Quartier chic, les villas sont peu ostentatoires, mais on les devine opulentes. Ces immenses étendues font rêver, les maisons disposent de
beaucoup d’espace et certaines ont leur propre plan d’eau. (Bien évidemment, l’Amérique c’est d’abord l’Espace, et après ça l’Europe entière
doit sembler une maison de poupées…)
Puis nous partons vers le centre. Visite du Capitole (Austin est la capitale du Texas). La visite est guidée par une texane très sympathique mais
totalement incompréhensible. La montée au dôme se fait accompagnés par un « cop » assez aimable mais assez lourdaud, comme dans une
série… On s’étonne une fois de plus de l’amour qu’ont les ricains pour tout ce qui est guidé… Le poulaga répète à chaque palier qu’il faut faire
attention à la marche, ne pas se pencher, et tous ces touristes bien sages écoutent religieusement, sans l’ombre d’un sourire, et se cramponnent
à la rampe. {A l’époque, la manie sécuritaire n’a pas encore gagné la France, et on peut encore grimper dans les clochers des églises sans
conseils de prudence…} On rencontre deux françaises qui vivent à Mexico, mère et fille, et on se parle… du Mexique. Un autre français, en
voyage d’affaire celui là. Tilt ! On se dit illico : « français = France = paquet à transporter »… Il accepte, et on lui apporte à son « Howard