l’illumination de Bouddha ». Premiers arrivés, nous pouvons nous asseoir sur des nattes. Puis des groupes nombreux arrivent les uns après les
autres, portant à la main fleurs et bougies ; beaucoup offrent des cierges, et même de l’argent. (Qui sait quel usage en fait Bouddha ?).
Puis les bonzes se regroupent autour de la statue, et commencent à psalmodier. La foule les accompagne bientôt. Puis tous se lèvent, sortent du
temple et en font lentement le tour par trois fois.
Après la fin de cette impressionnante cérémonie, nous sommes enfin autorisés à rentrer, notre devoir accompli, à manger… et même à nous
coucher.
Chiang Maï, vendredi 14 mai, Martine puis Gérard.
Lever tardif. On retrouve Guy, Steve et ses copines pour déjeuner. Puis c’est une petite visite en ville ; le soleil n’est pas encore très chaud. Le
bureau du tourisme {Eh oui, Chiang Maï est déjà bien célèbre !} nous fournit cartes et horaires de bus. Il ne semble pas aisé de se promener
seuls dans les « Hill tribes », les villages des tribus montagnardes et frontalières (Laos, Birmanie, Thaïlande : le « Triangle d’Or »). On y
rencontre deux canadiens que j’avais déjà connus à Bali. Eux rentrent à Bangkok. Steve décolle ce soir pour Bangkok puis Rangoon où il sera
dès ce soir. Pour notre part, Guy et nous retournons au restau chinois « Daret » où l’on sert un magnifique « pork with cashew nuts » à 12 baths
(oui, la carte est en anglais, ou alors en thaï, et là c’est la loterie !) et d’autres merveilles. J’engloutis comme un monstre, car Steve et les
canadiens prétendent que j’ai maigri. (Il est vrai qu’à la longue, fatigue et sous alimentation aidant, car on se lasse de manger exotique, tous le
monde s’affaiblit. Et je ne suis déjà pas gros…)
Puis, sous la chaleur écrasante de midi, nous nous mettons à explorer des vitrines d’artisanat où nous ne trouvons rien de joli, ou presque. Guy,
en combinard avisé, se demande s’il y a des bricoles sur lesquelles il pourrait gagner de l’argent en les revendant en France…
J’achète tout de même une petite cuillère souvenir pour la collec de ma grand-mère…
Retour en bemo puis longue sieste. J’épluche un « Nouvel Obs. » trouvé en ville, truffé des mensonges de Giscard d’Estaing. Ça me laisse un
peu froid, à cette distance.
L’après midi s’écoule calmement tandis que les moineaux locaux prennent leurs bains de poussière, et que les geckos multicolores happent
inlassablement des insectes volants avec notre approbation enthousiaste…
Samedi 15 mai, Fang, Gérard
Le bemo nous lâche finalement à la station de bus après nous avoir fait faire amplement le tour de la ville. A 8 h ½, nous sommes tous trois
installés dans le car, et Ô miracle, je peux cette fois-ci voir le paysage. Jeudi, j’avais dormi la majorité du temps du voyage. Paysage de collines
molles recouvertes de forêts clairsemées, assez souvent trouées de brûlis. Au loin, on devine des montagnes plus élevées qui marquent la
frontière avec le Burma, comme dit Steve, et sur la droite, un plateau irrégulier, le Laos. Guy trouve que ça ressemble à la Calédonie, qu’il
vient de quitter. Au passage, on aperçoit des « elephants at work » … La routine. Petit à petit, la route devient plus tortueuse, et enfin c’est