Arrivée à Chetumal vers 16 h 30, et la recherche d’un hôtel s’avère laborieuse : une dizaine d’essais infructueux pour obtenir enfin, pour 100
pesos, une chambre à 4 lits assez sales, avec lumière et eau intermittents, et matelas humides… On est routards ou pas !
La ville, sans grand intérêt est un port franc, et regorge donc de boutiques détaxées où les américains, mais aussi des mexicains, viennent faire
leurs emplettes de Noël. Bizarrement, ici aussi les sapins de Noël argentés et les boules multicolores sont de rigueur… Et l’animation se
prolonge fort tard dans la nuit.
Demain nous quittons, provisoirement le Mexique…
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Samedi 3 janvier, de Ciudad Cuhautemoc à Tuxtla-Guttierez , Martine
(Hôtel Jardin, 90 pesos pour 4, et c’est tout à fait correct).
Après cette incursion (trop brève, mais c’est notre lot) en Amérique centrale, le retour au Mexique est bien agréable. Nous avons l’impression
de revenir en pays connu…
Levés tôt ce matin. Il y a d’ailleurs toujours un coq pour nous réveiller. Quand ce n’est pas Adriana. Il y a même des vautours dans l’arrière cour
de l’hôtel. {Sans doute les vautours « Urubu », petite espèce locale fort répandue qui prospère sur les charognes et les décharges publiques. Pas
très beau} Déjeuner frugal, et nous voilà en route. Deux heures de voiture pour parvenir à Comitan, qui se remet à peine du passage de la
caravane électorale de José Lopez Portillo, nouveau candidat du PRI. {Lopez Portillo sera élu président, et remplacera Luis Echeverria,
précédent candidat du PRI, déjà mentionné plus haut. Il faudra attendre les années 90 pour qu’un président ne sorte pas des rangs de ce parti
indéboulonnable.} Slogans démagogiques, portraits en couleurs, banderoles : un peu trop de publicité pour être honnête, cette élection ! Quel
débauche de dépenses de propagande ! Et pas trace d’un candidat concurrent sur les affiches… Toutes les villes que nous traversons sont
d’ailleurs jonchées des traces du passage de la caravane et de son héros. Devant notre hôtel se dresse le podium de son dernier discours. Aucun
doute : il sera élu !
Carlo recherche une assurance pour la voiture. {Il devait contracter des assurances temporaires, pays par pays. J’avais oublié ce détail}. Nous
repartons pour San Cristobal de las Casas {Que le sous commandant Marcos n’a pas encore rendue mondialement célèbre, mais dont le
charme touristique est déjà décrit dans tous les guides}. Nous y arrivons vers 11 h. Nous partons aussitôt à la visite de la ville qui s’avère digne
de l’intérêt qu’on lui porte. Les habitations sont fort jolies, les rues très animées. Le marché offre profusion de blouses, sarapes, cuirs…
Sagement nous résistons aux tentations. En revanche, la pellicule photo défile au kilomètre. Les marchands indiens aussi bien que les chalands