un symbole pour désigner chaque station… Un petit pincement au cœur en croyant voir arriver une rame Porte d’Orléans->Porte de
Clignancourt… Et nous voilà au Zocalo pour 2 $. Il est déjà l’heure d’aller manger à « La Corte », Uruguay, pour 20 $.
Mai la journée n’est pas achevée : l’infatigable Jørgen nous entraîne place Garibaldi, où se déroulent de drôles de festivités :des groupes de
mariachis, musiciens chanteurs bardés de trompettes, louent leurs services à des gens qui fêtent on ne sait quoi. Un jeune couple danse,
tendrement enlacé et encerclé de quatre trompettes et trois violons. La place est investie de dizaines de groupes semblables ; certains sont dans
un état assez avancé, et le sol est déjà couvert de bouteilles cassées. Mais c’est bon enfant, et on ne sent pas de violence latente. Ça caille ferme,
et on doit se réfugier dans un troquet où l’on s’initie à l’art d’ingurgiter la tequila. Sel, citron, tequila. C’est bon. On balance la Sangrita qui est
dégueulasse. Et tout ça nous ramène au lit vers 2 h du mat grâce à un taxi ( 15 $).
Dimanche 7 décembre, Mexico, Gérard
Cette fois ce sont nos danois qui nous retardent. Départ 9 h 30 direction un certain « Rancho del Charro», où se déroule un rodéo. C’est le
genre de festivité mexicaine qu’on ne manquerait pour rien au monde. Un super autocar nous prend devant la cathédrale (Auditorio) et nous
pose devant le Musée d’anthropologie. {A l’heure où nous transcrivons, ces notes, je ne me souviens plus comment nous étudiions les
itinéraires : était-ce en questionnant les mexicains, en faisant confiance au amis de rencontre, ou encore en lisant un plan ? De Mexico, nous
avions un plan fort correct, ce qui ne sera pas toujours le cas.) Tout ça nous mène au Rancho sur les onze heures. Mais l’horaire mexicain est
élastique, les gens commencent à peine à arriver… Et la séance débutera péniblement vers 13 h. Il y a peu de touristes, le spectacle a l’air
vraiment prisé par les locaux. Les rodéeurs ( ???) sont brillamment costumés, ce qui laisse supposer un spectacle rodé plutôt qu’un exercice de
dressage acrobatique.
Les démonstrations vont se succéder pendant deux heures. Tout d’abord on découvre la méthode pour faire chuter une vache lancée au galop :
choper la queue, l’enrouler autour de la jambe et tirer de côté ! Efficace, mais technique. Les pauvres vaches font de jolis tonneaux, mais
certains gauchos aussi.
Puis c’est un époustouflant quadrille de cavalières, très jeunes, très précises : magnifique ! Certaines figures semblent très risquées. Puis
quelques passes de rodéo peu convaincantes, mettant en scène des vaches dociles et un cheval déjà fatigué et déjà monté.
Travail au lasso : on admire beaucoup le vaquero qui, à pieds, bloque un cheval en se laissant traîner sur le dos. Terrain caillouteux s’abstenir !
A cheval, c’est moins convaincant : le jeune cheval s’avère impossible à attraper. Un gaucho finit par lui sauter sur le dos en plein galop, puis en
redescend idem, le tout sans se casser la gu…