Danses et chansons pour couronner le tout.
Par hasard, on tombe en arrêt devant une parade canine, et des américains qui pomponnent leurs animaux préférés pour le concours.
Puis c’est la visite tant attendue du Musée d’Anthropologie, immense et superbe, où l’on passe le reste de la journée. Mais ça mérite
beaucoup plus. Beauté, histoire, émotion, tout y est. L’Amérique centrale précolombienne, les racines revendiquées de ce pays fascinant et des
empires qui l’ont enfanté. Si la présentation est moderne, superbe, dépouillée, cela manque de textes, d’explications, de dates. Et tout est en
castillan. Nous reviendrons pensons nous avec confiance. {Comment deviner alors que cette merveille sera pillée quelques années plus tard,
que les pièces les plus célèbres, les plus impressionnantes et les plus intransportables disparaîtront ! Entre autres le fascinant « disque du
soleil », de granit et d’obsidienne… }
Le soir, nous prenons les adresses des danois qui nous quittent.
{Etonnant, trente cinq ans plus tard, de constater que certains souvenirs sont intacts, tandis que d’autres se sont totalement effacés ; y a-t-il là
un indice de leur importance ? Pas certain. L’image des ces « danois » qui firent un bout de route avec nous reste aujourd’hui introuvable : se
reconnaîtront-ils en nous lisant, et nous feront-ils un signe ?}
Lundi 8 décembre, Mexico, Martine
Journée de renseignements… et de dépenses.
Malgré un lever bien tardif, nous sommes fatigués ; l’hôtel Ontario a des avantages, mais il est bruyant (jeunes gens fêtards, halls et escaliers
dallés…)
Il va falloir changer 1500 F chacun. La Banque de l’Atlantique le fait, paraît-il. Avec ce pécule, nous aurons suffisamment pensons nous pour
notre séjour mexicain. On passe ensuite un grand moment au « Artesanes de la ciudadella », calle Baldera. Marché d’artisans, comme son
nom l’indique. Au milieu d’articles assez ordinaires, il y a des objets très soignés et forts jolis. Gérard achète une seconde ceinture de cuir
(quelle est donc la première ?), et moi une robe blanche à empiècement floral brodé et multicolore. Le travail est très fin, et les finitions
parfaites. On se sauve avant d’avoir dépensé tout notre pécule. Le soir, bon repas typique dans un restau place Alameda, avec notre amie
mexicaine Guadalupe.
{Si longtemps après, Gérard a conservé cette fameuse ceinture, d’une facture exceptionnelle, mais qui a toujours été trop courte…}
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