machine faisant les 4 opérations fait la taille d’un grille pain et coûte le prix d’un poste de télévision. Dans mes classes, les élèves utilisent (à profit !) la règle à calculs, et moi aussi… Le micro-ordinateur n’apparaîtra qu’en 1980, et son prix le réservera aux entreprises et aux pionniers fortunés… D’où la fascination.} Pendant qu’on y est, on fait l’emplette d’un joli petit vase en cloisonné pour 50 $ (nous en avons quelques uns d’authentiques dans nos « bijoux de famille », et celui-ci n’est qu’est une production industrielle chinoise, mais de belle facture). Et je m’achète un petit ensemble pour 58 $. Quelle hémorragie ! Après avoir récupéré nos passeports et musardé dans le coin, nous revenons à l’hôtel, chargés et harassés. Repas sur le marché en compagnie d’un français rencontré à Kuala Lumpur. Sage soirée lecture. Singapore, samedi 1° mai, Gérard (Il y a longtemps que je n’avais pas manqué une « manif » de premier mai !) Journée chargée ; après une profonde nuit grâce aux boules de cire achetées hier et un bon petit déjeuner, on se dirige vers Collyer Quay en shoppingant. Mais impossible de trouver un futal à ma taille. Au port, on se procure l’annuaire des transports locaux, et munis de cet accessoire indispensable on se gourre illico de bus. Grâce à la bonne vieille méthode consistant à interroger le chauffeur, on arrive à trouver la gare où j’engueule copieusement le préposé, et billets en poche, sous une pluie radieuse, nous voilà en route pour l’inévitable « Baume du Tigre ». monument de mauvais goût, d’idées toutes faites et de morale à l’usage des pauvres, c’est un truc à ne pas louper. On y décrit abondamment tous les supplices chinois : découpage en rondelles de pêcheurs ayant battu leurs chiens, cuisson au bain-marie de femmes adultères, extraction de tripes, meulage d’enfants, sciage de crânes. On y apprend aussi que l’argent est mauvais et le travail bon, à l’aide de maquettes pédagogiques fort naïves. Finalement américain en diable. Soupe au bœuf, puis re-bus vers le jardin ornithologique où l’on arrive vers 15 h. Extrêmement riche en spécimens locaux, en espèces rares, et les oiseaux sont très bien soignés, en bonne santé, bien répertoriés et vivant dans des volières spacieuses, vertes, merveilleusement entretenues, où ils semblent presque heureux, volent et parfois même nichent. Nous gardons pour la fin l’immense volière de 2 ha et 30 m de haut où évoluent plusieurs milliers d’oiseaux, en bonne entente grâce à l’abondance de nourriture, et dont l’approche est facile. C’est idyllique. {Etonnant enthousiasme ! Mais il faut dire qu’à la même époque, le « jardin d’acclimatation » de Paris faisait peine, avec ses misérables oiseaux cloîtrés dans de minuscules cages, tristes, poussiéreux, faméliques…} Beaucoup de monde. On « mitraille » à plaisir. Retour en ville vers 20 h, crevés, et c’est la bagarre pour manger : on finit par échouer au marché où comme d’habitude on a l’impression de s’être fait estamper, ce qui achève de nous mettre de bon poil. Et je me fais la réflexion que c’est plutôt insupportable cette vie de routard où on est toujours à se poser ce genre de question sans jamais avoir la réponse ni être en mesure de râler efficacement. Tout en étant conscients d’être des privilégiés dépensant à voyager davantage que les boutiquiers d’ici pour vivre… Raz le bol. J’envie les touristes bardés de certitudes, sachant marchander, et convaincus qu’il convient de chercher les bonnes affaires qui permettront une belle plus-value en rentrant…
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Penang, Malaisie, Singapour
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