un jour de plus dans cette ville peu agréable.
Dimanche 7 mars, Makassar toujours, Gérard
C’est sans enthousiasme qu’on se réveille aux cris des petits geckos, dans notre petite chambre bien dégueulasse où on hésite à poser un objet
quelque part. Avec la perspective d’une longue et chaude journée dans cette ville exténuante. Kopi susu au lit, douche rituelle, et on part à la
découverte d’un village de pêcheurs qu’on nous a vanté. Apre discussion avec le becak pour obtenir le trajet à 100 rp. Il s’avère rapidement
qu’on n’a pas réussi à se faire comprendre, et le type nous balade au hasard. Après de nombreux changements de direction (visiblement le plan
de la ville qu’on lui montre n’évoque strictement rien), on aboutit dans un quartier très populeux. On donne 200 rp au pauvre
chauffeur/moteur en sueur. Là commence un chemin qui bute bien vite sur une caserne. Obstinés, on contourne, escortés par l’habituelle
meute de gosses. Arrivée sur une plage payante 50 rp {la loi littoral n’existe pas encore !} où notre intrusion déclenche une petite émeute
(sympathique). Enfin, le « village de pêcheurs », quartier en bord de mer surpeuplé et sordide, mais bien caractéristique avec ses échoppes et
ses maisons de bois branlantes. On traverse d’un bon pas de peur d’être immédiatement encerclés. Une halte cependant pour acheter des
bananes, on se dégage à grand peine. Nouveau becak qui nous arrache à 50 gamins hurlants. Mais le pilote n’a pas compris non plus notre
requête, et c’est reparti pour une longue errance à 200 rp.
De retour chez le chinois, nous retrouvons à nouveau Mark, plus pétillant que jamais, et décidons de nous reposer cet aprème en sa compagnie.
{Les Célèbes, à cette époque, n’ont pas encore recensé leurs richesses touristiques, et rien n’est prévu pour l’accueil ; les gens sont peu habitués
à voir des occidentaux, d’où le remue ménage lorsqu’on s’arrête quelque part. Une jeunesse très nombreuse. Mais si la curiosité est immense et
souvent pesante, il ne s’agit jamais de mendicité, et aucune agressivité ne se manifeste jamais. Nous pourrons même penser que ce peuple est
parfaitement paisible, jusqu’à apprendre l’ampleur et la violence des événements qui se sont récemment déroulés dans ce pays, les massacres
de 1965, la guerre du Timor, et où les victimes se comptent en centaines de milliers sans doute.
Voir à ce sujet : http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB62/…}
Lundi 8 mars, Bali, Martine
Puspa Beach Inn, 800 rp avec petit déj. pour deux.
Impatience d’arriver à Bali, et lassitude Makassar…
Gérard (qui déteste l’avion), voudrait être plus vieux de quelques heures {aujourd’hui, cette idée de souhaiter être plus vieux m’emballe
moins !}. Le petit Fokker (Friendship) n’emporte qu’une quinzaine de passagers ; le temps se dégage vite, et comme l’avion vole bas et que la