liberté dans les rizières… Tomok en elle-même n’a rien de génial : quelques boutiques à touristes ordinaires… On y déjeune, et retour. Une fois
de plus la chance nous sourit : les orages éclatent tout autour, mais nous y échappons. Ce soir, après le repas, longue baignade dans le lac
délicieux… Demain, nous avons décidé de quitter ce paradis : nous ne sommes pas d’ici ! L’itinéraire que nous prévoyons, même s’il est
incertain, passe par Medan, traverse le détroit de Malacca pour nous conduire à Penang en bateau. Puis ce sera Singapour, la remontée
de la Malaisie en train, et Bangkok…
Vendredi 16 avril, Medan Gérard.
Hôtel Segura Gura, rp, et c’est à peine correct.
A 8 h passe le bateau, et le cœur gros nous quittons Murni Losmen alorsque Chris et les autres restent, et semblent maintenant faire partie de
l’île, tandis qu’ils agitent la main. Nous partons avec deux australiens : Danny et Jill. Au passage, on dit aussi au revoir à Margit l’allemande.
Puis c’est Prapat, le car Mercedes, et enfin Medan, la grande ville tant redoutée. Le ton est vite donné par la chaleur humide, l’immensité de
l’agglomération, et les groupes compacts de marchands qui nous assaillent, pleins de bonne volonté, mais incapables de nous dire où nous
sommes sur le plan de la ville… {L’utilisation des cartes et plans semble être une particularité occidentale, peut être même une manie de
montagnard…}. Nous fonçons à Belawan, où nous arrivons après un atroce périple, 1 h de bus avec arrêt tous les 20 mètres. Impossible
d’avoir un renseignement correct : un type nous promet un bateau pour lundi, puis devant notre air déçu, le promet pour dimanche… Gentils,
ces indonésiens ! Retour non moins pénible, puis recherche d’un hôtel. Le Segura Gura s’avère être un dortoir. Nous partageons notre chambre
avec une américaine. En rentrant nuitamment, j’allume la lumière et fais fuir une armée de cafards énormes qui farfouillaient dans notre lit.
L’américaine bouge un peu, et je lui dis : « Wake up, there are hundreds of Cockroaches ! » Elle ouvre un œil et me répond, placide : « I’m used
to them from New-York ». Ok. Je dois donc me résigner à les chasser seul, et je ne me couche qu’après avoir aligné tous les cadavres sur le
palier…
Samedi 17 avril, Brastagi, Gérard.
Hôtel sur la place, 600 rp, correct.
Nous passons au bureau Perentis où on nous fait miroiter un bac pour lundi, mais il faudra s’en assurer. Nous achetons tout de même le billet
(8000 rp). Marche apéritive jusqu’à la poste. Pour éviter l’infect boui-boui chinois d’hier au soir avec ses mie-goreng rances, on jette notre
dévolu sur un restaurant « chic », en fait surtout cher, qui se révèle à peine correct. Deux allemandes nous embringuent dans un scandale
justifié, car en fait de viande, on leur a servi un chouette plat d’os de poulet… On décide alors de fuir cette ville et d’aller se réfugier sur les