Mardi 13 avril, Tuk Tuk, Martine. Le temps est couvert dès le matin, mais il ne pleut pas. Nous partons en fin de matinée pour Ambarita afin de reconnaître le sentier qui mène au sommet de la montagne. Ambarita est presque une grande ville, fort animée. De là, on découvre le sentier qui serpente jusqu’au sommet ; il faudra entammer la montée tôt demain matin. Retour par le sentier de bord du lac. Pendant le repas, nous faisons la connaissance d’une allemande fort sympa et francophone : Margit. Longues discussions ; elle nous emène pour reconnaître un petit oiseau qu’elle a recueilli. Mais Gérard ne le connaît pas. Nous filons ensuite à Tuk Tuk faire de menus achats ; retour juste avant la pluie très ponctuelle. On retrouve Ian et Chris, Jill et Denny. Coucher de bonne heure, Gérard a mal à l’estomac. (Remarque de la main de Gérard sur le carnet : « et toi ? »). Mercredi 14 avril, Tuk Tuk, Gérard. Ma (trop) fidèle Seiko nous sonne à 6 h, et on trouve l’énergie de se lever, en essayant de ne pas réveiller les cons qui hier au soir nous ont donné la sérénade fort tard… Le temps de lever Chris, Ian, d’attendre l’allemande, de prendre le thé et de faire le plein de gourdes, il est 7 h. Mais la campagne n’est pas endormie, elle : tout le monde est debout, les pêcheurs avec leurs minuscules canoës, les écoliers, les paysans. On traverse Ambarita avec son rumah makan, mais on ne se laisse pas tenter, et on attaque la très raide montée. Il est 8 h. Le ciels est déjà orageux, le paysage magnifique et immense. Le sentier est difficile : irrégulier, boueux, envahi de grandes herbes ; on y entend quelques serpents. Quels peuvent-ils être, dans ce pays inconnu ? Bien vite, le soleil devient agressif, et on sue à grosses gouttes malgré l’altitude. Le paysage est écrasé de lumière. Petite halte au replat, puis le ressaut final, en forme de mur. Le sommet, quant à lui, n’est guère spectaculaire : une arête donant sur un plateau, bref pas plus de vue ici qu’à mi pente… Etonnante rencontre d’un marseillais sympa. Après une descente sans encombre et plus rapide, graillou à Ambarita ; mais je suis bel et bien détraqué et je n’avale rien… Pour les derniers mètres, la pluie menace, mais ne tombe pas. Ces trois heures de montée m’ont pompé… Le ski cet hiver, ça va pas être glorieux ! Je me vote une heure de sieste dans le hamac installé sur la terrasse juste au bord de l’eau, puis on fait du courrier. Devoirs de routards ! Jeudi 15 avril, Tuk Tuk, Gérard. Pour se reposer d’hier, on se contente d’arpenter jusqu’à Tomok le paysage de Samosir qui commence à nous devenir familier, avec ses pêcheurs qui guident le poisson vers leurs filets d’un côté du canoë en frappant l’eau sur l’autre bord avec une pièce de bois. Martine et moi nous faisons prêter une de ces embarcations, mais nous coulons aussitôt : c’est aussi instable qu’un kayak de compétition ! Paysage familier avec les buffles en liberté, les gamins chargés de la surveillance des troupeaux, qui l’exercent à grands coups de bâton, les troupes de canards en
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