hauteurs à Brastagi. Becak à moteur, becak à pédales, puis enfin le bus local. Mais pas question de rouler sans avoir fait le plein. Et quel plein ! 50 personnes dans un véhicule qui fait la moitié d’un Greyhound ! Hauteur sous barrots : 1 m 20 ! La route est belle, mais on est abominablement coincés. L’air fraîchit au fur et à mesure de la montée, et à Brastagi, c’est le pied… Agréable village de montagne, étonnamment européen avec ses petites églises et ses troquets où discutent des gens en famille. {Si Medan est en grande partie musulmane, comme la plupart des ports, le catholicisme demeure dans l’intérieur, dans ces années.} Pour changer, le chinois chez qui l’on mange le soir est très bien. Il porte un nom très original : Asia. C’est la première fois depuis trois jours que je mange avec plaisir et à ma faim. Ah ! La montagne ! Pour dormir, nous devons metter des couvertures : suprème plaisir ! {La chaleur équatoriale, à la longue, est très pénible à supporter.} Dimanche 18 avril, Medan, Martine. Retour au Segura-Gura…(Quand on aime…) On se réveille le matin dans une délicieuse frâicheur, impression retrouvée du paradis perdu de Samosir. Ça risque de ne pas se reproduire d’ici longtemps ! Beaucoup de monde au village, car c’est dimanche de Pâques, et le nord de Sumatra est majoritairement chrétien. Cloches à la volée, gens endimanchés se dirigeant vers l’église… Cela rappelle de vieux souvenirs ! Beaucoup de riches indonésiens de Medan sont venus eux aussi profiter de la fraîcheur de la montagne, et dans les environs immédiats du village, on compte de nombreuses villas secondaires élégantes, et de nombreuses Mercedes… Certains pique-niquent sur les collines avoisinantes ; tout cela a incontestablement un petit air occidental qui ne plait guère à Gérard. Nous escaladons une colline qui domine le village : belle vue sur le pays et sur le volcan qui veille majestueusement en exhalant une fumée pas très rassurante. Déjeuner chez le chinois ; nous ne prenons pas de risques, même menu que la veille. Toujours excellent ! L’après midi, nous tentons de nous approcher du volcan pour mieux le tenir en respect. Mais la forêt est de plus en plus dense, et en fait de paysage les arbres ne tardent pas à cacher la forêt même… {Chemin faisant, on se dit soudain : « mais ce n’est pas la forêt de Rambouillet, ici ! Que peut-on y croiser, au fond ? Quels serpents ? Des panthères ? Des rhinocéros blancs ? Des Orang-outangs ? » Ce n’est pas du pur fantasme, mais on n’a pas vraiment peur…D’ailleurs, on n’a pas vu le pire ;-)} A l’heure de l’orage, on songe à redescendre, et on attend le minibus pour Medan. Il y a la queue : ½ h d’attente, puis il s’avère qu’on sera encore plus serrés que la veille. 19 personnes s’entassent dans un Low Ace de Toyota ( plus petit que le bus WW). On met un moment à voir qui est le chauffeur : est-ce le type tassé contre la portière ? Comment va-t-il conduire ? Mais ce n’est pas lui : le chauffeur n’est pas encore monté et devra repousser toute la rangée pour s’asseoir ! Le préposé à la charge des bagages, lui, ne peut que poser les pieds et doit se courber par dessus les passagers, le pauvre ! {Remarque de Gérard : « Ce voyage me laisse le souvenir d’une panique intense : plié en quatre sur mon siège à
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