Vendredi 16 janvier, Mexico, Gérard
  Nous connaîtrons finalement tous les alentours de la grande capitale. Le métro nous amène à Taxqueña, selon un itinéraire désormais 
  habituel, puis la compagnie « Flecha roja » nous traîne jusqu’à Cuernavaca. Cette grande ville si célèbre et au si joli nom nous déçoit un peu. 
  Certes les banlieues résidentielles (cette ville est à Mexico ce que Chantilly est à Paris) sont fort jolies, mais le centre est décevant et quelconque.  
  (deviendrions nous difficiles ?). On se fait assaillir sans cesse par des vendeurs de n’importe quoi. Visite bien entendu du palais de Hernan 
  Cortes qui n’a plus grand-chose d’époque, mais abrite un intéressant musée : objets espagnols d’époque, photos des épopées 
  révolutionnaires… On s’y attarde longuement. Le jardin « Borda », est lui très décevant.
  Nous retrouvons le soir le métro bondé de la capitale…
  Samedi 17 janvier, Mexico, Gérard
  Visite express à l’American du même nom qui a le bon goût d’ouvrir le samedi matin. Une gentille lettre de notre amie algérienne Zahia, et 
  plusieurs missives adressées à un certain Collet John, apparemment australien. Bus jusqu’à Chapultepec où se trouve le musée d’art 
  moderne. Il fait un froid alpin ou jurassien. Les mexicains son engoncés dans leurs ponchos ou leurs sarapes et caillent fermement, nos 
  doudounes sont rentrées en France, ciel couvert sans espoir de soleil. Le musée nous séduit d’emblée par son architecture moderne et bien 
  conçue, organisée autour de salles circulaires où les panneaux d’exposition sont rayonnants, et agréables à visiter. Nous découvrons les toiles 
  du  célébrissime peintre français Pierre Soulage (dont nous ignorons jusqu’au nom) : une série de bandes noires sur fonds divers ne nous 
  bouleverse guère. A quelques unes ne manquent que quelques touches de peinture pour faire un honorable tableau noir. Il doit falloir être très 
  cultivé pour les apprécier… Par bonheur, il y aussi une expo permanente de peintures et sculptures qui nous ravissent, telles : « Aguila » en 
  onyx, ou « Lluvia » où des lignes obliques de fil de fer sub-parallèles donnent une saisissante impression d’averse sur une petite scène 
  découpée. Des toiles aussi, avec différents essais figuratifs ou non. Bandes de couleurs à reliefs incisés : « Femme dévorée par des poissons » 
  (ou sont-ce des phallus ?). {Nous avons hélas omis de noter les noms des artistes !}. Nous rencontrons deux jeunes mexicains du lycée français 
  qui parlent étonnamment bien notre langue, et nous nous extasions ensemble devant les toiles naïves haïtiennes : classiques scènes de marché 
  ou défilés militaires. D’autres plus récentes (« La petite marchande ») nous plaisent énormément.
  Au moment de se quitter, Alfredo nous invite à une fête donnée chez lui le soir. On accepte évidemment avec enthousiasme.
  En rentrant, on file au terminal acheter les biftons pour Guanajuato (53 pesos). Non sans manger une dernière fois à la « Habana ».