Départ de bonne heure, Carlo ne tient pas la forme et sommeille à l’arrière. Gérard conduit sur une route de montagne très tortueuse, surtout
aux approches de Taxco, bâtie à flanc de montagne dans une vallée étroite. Nous avions repris un peu de piste en, cours de route, peut-être par
nostalgie de celles du Guatemala. Arrivée vers 12 h, nous trouvons rapidement un hôtel et nous nous reposons car la route m’ a donné un fort
mal de tête. Visite de la cathédrale, assez impressionnante dans un style rococo plutôt chargé : sculptures nombreuses à l’extérieur, mais
l’intérieur surtout est spectaculaire. Il regorge de grands panneaux de bois sculpté et doré, placé en général au dessus des autels. Profusion
d’anges joufflus et de prélats qui doivent monter on le suppose au paradis.
On glande un peu dans les rues, en fait il ne s’agit pas d’une flânerie innocente : Martine entre dans toutes les « platerias » pour essayer
toutes les bagues. {Trente cinq ans plus tard, elle se souvient encore de ne pas avoir trouvé la bague de ses rêves dans l’ancienne capitale de
l’argent…}.
La ville est agréable mais très artificielle et uniquement touristique : restaurants, hôtels, souvenirs… On achète de belles écorces peintes à un
artiste vendant sans doute sa propre production. {Ces écorces trônent toujours chez nous et n’ont pas perdu de leur couleur…}.
On monte dans de petites rues bien peignées, jusqu’à une petite place, d’où la vue embrasse tout le site : c’est joli mais pas extraordinaire. Les
maisons, de forme compliquée, d’architecture biscornue sans doute à cause du profil du terrain, ont l’air agréables à habiter. On déjeuner et on
dîne dans le même restaurant où le personnel est super antipathique. Martine finit tout de même par trouver un bel anneau d’argent chez un
artisan super-baratineur, qui nous fait un prix « spécial français ». On est contents, on a bien dépensé notre pognon. Le soir on reste un bon
moment sur la petite place, il fait bon et calme.
Mercredi 7 janvier, Mexico, Gérard
(Hôtel Ontario, Uruguay, 45 pesos)
Départ de Taxco vers 8 h 30. Je conduis. Très vite on commence à s’engueuler avec Adriana qui é déjà décidé de la méthode à utiliser pour
entrer dans Mexico. {Il est vrai que sur « la route », on prend vite des habitudes d’indépendance extrêmes…}. Je lui refile finalement le volant.
Grâce à l’autoroute, Mexico est atteinte très vite, et à 11 h 30 on est dans les faubourgs ; alors Adriana se dégonfle et me repasse à nouveau le
volant. On arrive presque jusqu’à l’hôtel Ontario et on retrouve avec plaisir la ville et nos habitudes d’il y a un mois. L’après midi, séance de
téléphone à Caroline de la ligne de cargos ; nouveau contretemps : le bateau ne partirait qu’à la fin du mois. Ce sera la Letitia Lykes ; il faudra
faire avec ce retard.
On file ensuite au courrier. Il y en a beaucoup, et de bonnes nouvelles. Cela nous fait plaisir et nous met de bonne humeur.