une multitude d’espèces de palmiers. Tout ça au milieu d’un parc très agréable, orné d’étangs couverts de nénuphars, et habité des fameux
crapauds-buffles de l’Asie, et comme toujours de nombreux singes.
L’aprème, pour ne pas changer de registre, l’aquarium. Passionnant et dépaysant avec ses extraordinaires poissons tropicaux aux formes et aux
couleurs inépuisables.
Saucée inoubliable au retour : après trois jours sans pluie, on avait cru que le climat était changé, et oublié les impers. Mais le ciel nous rappelle
qu’on est toujours entre équateur et tropique !
Le soir, on se paye une distraction devenue rare : le cinéma. Il se trouve qu’on joue ici « Le jour du chacal », de Fred Zinemann, qui relate
une tentative (réelle ?) d’assassinat contre Le Grand. {A l’époque, on ne précise pas Charles : Le Grand est nécessairement De Gaulle}.
Pas « une date dans l’histoire du cinéma », mais c’est agréable de voir les rues de Paris. Et tordant de voir les flics parisiens parler chinois.
Heureusement, il y a les sous-titres en malais, ça aide !
Vendredi 23 avril, Georgetown, Martine.
Flâneries dans la ville. On fait quelques photos ; la lumière est blafarde, mais les becaks à ombrelles de papier huilé sont jolis, ils abritent à la
fois du soleil et de la pluie.
Les boutiques chinoises, auxquelles nous ne sommes pas encore habitués, regorgent de marchandises souvent indéfinissables : pas plus la
forme que la couleur ou l’odeur ne sont du moindre secours. Nous faisons quelques tentatives surprenantes et peu encourageantes : mangues
accompagnées d’une sauce bizarre, ananas avec assaisonnement marron que j’ai naïvement pris pour du chocolat fondu et qui a un goût à
donner la nausée {et encore, c’est Martine, plus téméraire que moi, qui parle ! Un genre de Nuoc-mâm, peut-être ?}
L’après midi, après une bonne heure d’attente (eh oui, même les chinois !), nous attrapons le bon bus pour nous rendre au temple Thaï qui
abrite, paraît-il, l’un des plus grands Bouddhas couchés… Relax, le Bouddha ! Cette culture diffère vraiment du fond judéo-chrétien de
l’Europe. Le temple regorge de toutes sortes de dragons, démons… Ceux de l’entrée ont peut-être une valeur prophylactique ? De nombreux
Bouddhas, aussi… Et enfin, sur une estrade, un très grand Bouddha couché en effet, d’un superbe rose bébé du plus bel effet, nonchalamment
accoudé dans une pose conventionnelle. Aux murs, de nombreuses niches semblent contenir des urnes funéraires. Le tout brille de couleurs
très vives et gaies.
Puis c’est un petit temple birman, plus modeste, plus intime…
Retour cette fois ci avant la pluie rituelle.
Samedi 24 avril, Kuala Lumpur, Martine.