percussion ! Quel travail ! Quel art ! Les marionnettes elles mêmes sont très intéressantes, finement découpées et peintes sur le cuir. {On en
voit aujourd’hui, bien sûr, dans les salons de tous les gens qui ont visité l’Indonésie…} De l’autre côté de l’écran de toile, les ombres du
spectacle ; c’est assez amusant que de voir l’envers et l’endroit du décor…
Gérard
On cherche une moto pour aller au Merapi demain. Ce sera une 100 Yam, pour 1750 rp et 12 h ! Nous irons seuls, car notre équipier du
moment, Mark, a une jambe hors d’état…
Lundi 29 mars, Yogyakarta, Martine
Lever vers 6 h pour profiter à plein de la moto, comme convenu. 25 km de montée pour parvenir au village de Kaliurang, au pied du Mont
Merapi. La campagne, sous le soleil matinal, est riante, les gens travaillent aux champs, profitant de la provisoire (et relative) fraîcheur. On ne
se lasse pas de photographier les rizières. Mais le Merapi semble grandir au fur et à mesure que nous approchons de Kaliurang ; il est
majestueux, parfaitement pyramidal, déjà enrubanné de quelques nuages et crachant un beau panache de fumée dans le ciel bleu. Nous
abandonnons la moto au bas d’un sentier qui semble bien aménagé, avec des marches (entrée 50 rp !). Ça monte très raide, et le soleil
commence à taper bien fort. Le décor est très escarpé, puis soudain, au pied du volcan, une campagne presque plate avec ses rizières… Il nous
faut presque une heure pour parvenir à la station d’observation, juste en face du volcan. Nous sommes alors à 1250 m seulement… Et le
camarade Merapi culmine à 2911, crache beaucoup de fumée, et émet parfois de sourds grondements peu rassurants. Il paraît qu’il a eu une
vraie éruption voici quelques jours. {Pas facile du tout d’obtenir des renseignements fiables, en ces années ; pas de cartes topographiques sinon
quelques plans touristiques vagues et inexacts… Google Earth reste à inventer !}. Il semble peu possible, en tous cas, d’entreprendre son
ascension sans un matériel adapté et davantage de renseignements. Et encore… Puis le sommet se couvre rapidement, et nous redescendons
rapido vers la moto. Gérard accomplit sa BA de la journée en portant le fagot de bois d’une vieille femme {l’âge auquel j’écris ces lignes ?
Peut-être même pas !}. Mais il a beaucoup de peine à le soulever. {Le fagot, sans autre moyen de portage qu’une vague sangle à passer sur une
épaule, devait bien faire ses 30 kg, et je me suis toujours demandé comment cette femme pouvait porter ça sur un tel sentier. Devant mes
efforts, elle m’a rapidement fait comprendre qu’elle n’avait pas que ça à faire, et que si je ne pouvais pas marcher plus vite… J’en rougis encore
de honte !}
Retour sous un ciel chargé ; je conduis la moto presque tout le long : ce n’est pas désagréable. {Martine passera son permis moto en France
l’année suivante, pour conduire notre 750 BMW.}