Jeudi 25 mars, Yogya, Gérard.
Comme nous prenons la route du « Kantor immigrasi » pour tenter de voir le « Gubernur kepala », on rencontre Lloyd et Joyce, qui
viennent d’encadrer un becak avec leur vélo ; une histoire à n’en plus finir. On apprend que Steve est encore ici, et a dépensé une fortune en
batiks ; on fonce à son hôtel, et on le trouve égal à lui-même, en compagnie d’un couple de canadiens déjà croisés à Kuta. Ils nous proposent de
partager leur taxi jusqu’au « Kantor immigrasi ». Au bureau, tout s’arrange miraculeusement, et en ½ h , on a le précieux visa pour la modique
somme de 20 000 rp. En ville, la chaleur est intenable ; achat de casquette, réparation des lunettes noires pour 2,5 rp ! Et impeccable ! Nasi
goreng quelconque dans un restau où le durion juice nous semble un peu fermenté (mais avec ce fruit on ne peut jamais savoir), et le thé glacé
est chaud… On file tout ça à une mendiante sur le trottoir. L’aprème, on retrouve Mark en Wendy qui partent ce soir, chargés d’emplettes, pour
leur Grande Île. Ce soir, on ira voir le théâtre de poupées. Et puis finalement on a eu la flemme, et on a passé la soirée à discuter avec Jean.
Claude, le commerçant tourangeau rencontré l’ l’Asia Africa.
Et puis demain, il faut à nouveau se lever tôt pour aller à Borobudur…
Vendredi 26 mars, Yogya, Gérard
Donc, lever à 6 h, arrivée chez Jean Claude avec ½ h de retard, et on embraye. Becak jusqu’au bus dans la belle lumière du matin, bus jusqu’à
Mintulan. Les rizières, dominées par le volcan Merapi, si emblématique avec son cône empanaché, offrent de magnifiques scènes
campagnardes, et on se promet de revenir en moto faire des images. Bus floklo avec fenêtres en bois à targettes jusqu’à Borobudur où l’on a un
mal de chien à trouver l’entrée du temple… Malheureusement, le spectacle est rendu bien trivial et peu exotique par les grandes grues Richier
qui décorent le chantier. Consciencieux, nous grimpons cependant au Nirvanah, tout en épluchant (un peu) la vie exemplaire du camarade
Bouddah. La chaleur monte, et avec elle les petits chapeaux des touristes allemands. L’invasion nous chasse. Coca tiède dans une petite
buvette où la charmante vendeuse nous explique en riant fièrement qu’elle vend le 7 up plus cher qu’à Yogya ! Au retour, il fait si chaud qu’on se
résigne à se voter une sieste. Vers 5 h, à la « fraîche », Jean Claude nous rejoint et on part faire les magasins dans l’idée de trouver un sac,
puisque le coin est réputé pour son travail du cuir. Mais pas de coup de foudre. Martine m’achète un batik (1000 rp) dont on me fera faire une
chemise (500 rp). Puis d’une portée de becak, nous voilà au théâtre d’ombres. De la revue, car le spectacle est à 9 h et non à 7. Retour à pieds
à travers le marché aux légumes, et les ruelles sombres. Mais jamais inquiétantes. Impossible de retrouver le restau « Helen » où l’on a rendez
vous avec Jean Claude. On le retrouvera émerveillé dans un magasin à sacs où une belle valise de cuir entièrement doublée se vend 3000 rp. Ça
paye le voyage. Malheureusement, nous n’aurons guère l’usage d’une valise…
Discussions encore, tard dans la nuit.