transport se fait par calèche, et ce n’est pas pour amuser les touristes puisqu’il n’y en a pas. Pour couronner le tout, la lumière du soir indien est
magnifique. Un cirque est installé. On se laisse tenter, et on a droit à un spectacle interminable, riche de dizaines de numéros, du seau d’eau du
clown à l’anneau de la mort en moto (dans une sphère de bambou). La plupart des numéros sont exécutés par des femmes, il y a peu
d’accessoires, mais l’imagination est fertile. Clowns jongleurs, cyclistes équilibristes…
Cependant la réalisation approximative fait un peu kermesse de fin d’année scolaire, et le courant électrique s’éteint assez régulièrement. Ce
n’est pas Broadway, mais le public est heureux et ça fait plaisir à voir. Dehors, les hommes urinent élégamment accroupis le long du trottoir.
Nous nous offrons un curry de poulet au riz tout à fait roboratif.
Puis on rentre se coucher, et on calfeutre portes et fenêtres, rapport aux gros rats entrevus dans les couloirs de l’hôtel…
Dimanche 6 Juin : départ pour le Népal, voir ce chapitre.
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Jeudi 17 juin, Baïrawa, Gérard
Hôtel Lumbini, 78 rps, correct.
Nous revoilà donc au Népal, direction l’Inde, c'est-à-dire vers le bas, pour une nouvelle tentative de départ. Nous retrouvons Paul et Linda au
New Star pour un petit déjeuner qui n’aura peut-être pas d’équivalent de si tôt. La lumière, ce matin comme pour nous narguer, est très belle et
nous faisons quelques photos. Puis nouveaux adieux émouvants, et nous filons à l’aéroport. Avec un petit retard de ½ h l’ « Avro » nous
embarque. Un bonbon, un sirop d’orange tandis que les collines défilent 100 m sous l’avion, et déjà c’est la plaine, où l’on se pose sans
encombre. La chaleur est acceptable. Un rickshaw nous emmène au Lumbini par un genre de piste à travers un bled qui nous rappelle Raxaul
en moins joli. Le Lumbini est bien, propre, mais la douloureuse l’est vraiment : 78 rps ! On se tâte, on râle, on discute, et finalement on reste.
Pour se venger, on va manger « en ville ». Celle-ci est assez nulle : le vrai bled indien tel qu’on l’imagine. Et pourtant, il semble parcouru par les
voyageurs, car il y a les stigmates du tourisme : hôtels, restaurants… On fait le tour du propriétaire, assez remarqués (malgré tout peu ou pas
d’occidentaux), au milieu de gens pauvres, mais fort dignes, vaquant à leurs occupations. Le village semble une illustration des descriptions du
« Que sais-je » sur l’Inde : monotone, misérable, antique ; l’équipement le plus récent semble être le feu. Ici on soude les cadres de vélo sur la
braise du feu de bois allumé sur le trottoir. Repos, et le soir on mange dans la salle de l’hôtel où l’on est seuls, et où les serveurs ne se
départissent pas du cérémonial anglais.
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