semble avoir voyagé partout, et être calé en photo. On prend son adresse à La Garenne (on en aura des adresses, périmées avant d’être
utilisées…). L’autre, qui travaille à Houston, a été coopérant à Saïgon. Valables, les mecs.
Samedi 22 décembre, Île de Kay Caulker, Gérard.
Je ne suis pas très en forme, le déjeuner n’est pas fameux. La recherche d’un bateau pour les îles s’avère compliquée. {En ces temps là, tous les
touristes allaient aux Islas Mujeres… Forts de nos échanges avec d’autres routards, nous avions décidé d’innover en tentant des lieux moins
courus, mois aménagés, hors des sentiers.} Il paraît que le récif de corail de la minuscule île de Kay Caulker sont incomparables.
Mais nous rencontrons un certain Buzzie à la banque. Il est là depuis hier, revient du Guatemala, et attend de partir au Honduras. On change
notre blé, puis on va manger, ce qui me remettra d’aplomb. (Poulet au bambou au Golden Dragon). On prend quelques photos. Puis on arrive
en retard au rendez-vous avec Carlo et Adriana. O parvient enfin à attraper le Mermaid (rien que ça!). 2 h 30 de traversée. Nous avons peu
d’informations sur ce qu’on va trouver là-bas, et elles sont très contradictoires… En route, j’observe des dauphins {je saurai (bien) plus tard que
ce sont les dauphins des caraïbes, différents de ceux de Méditerranée, moins sauteurs…}, des poissons inconnus, des poissons volants. On
navigue entre les récifs, pilotés par un type qui se la joue Ernest, et montre qu’il connaît chaque caillou du coin. La mer est magnifique, plate
comme un miroir. Je portraiture le pépé noir assis près de moi.
Quoi qu’on nous en ait dit, ce bateau est plein de touristes (qui d’autre d’ailleurs?), dont pas mal de français.
23 décembre 1975, Kay Caulker, Gérard.
Favourite Inn, 5 $ Bélize, Bien.
L’île est assez particulière. Ici aussi, maisons sur pilotis, mais cette fois-ci au milieu des cocotiers, pas de bagnoles, rythme de vie calme et
ensoleillé. Les gens ne se pressent guère, le pas de gymnastique est peut-être interdit ? l’hôtel et correct. L’hôtelier pas disert, mais sympa. A
l’hôtel, deux filles, déjà croisées à Bélize. Enfin, hôtel, c’est vite dit. C’est plutôt « Ma cabane aux Caraïbes ».
Il est 5 heures lorsque nous arrivons. Il reste une longue soirée. Après une balade sur la plage enchanteresse, petite baignade de Carlo et
Adriana.
Bien vite, il est temps d’aller manger, et nos estomacs le réclament. Au resto de « Mme Rodriguez », apparemment le seul…, on mange fort
bien. l’approvisionnement est fait par les visiteurs eux-mêmes {en « circuit ultra-court », dirait-on au XXI° siècle. Je goûte le poison chassé,
par un allemand, et il est extra. Au menu : caracal, homard, poisson du jour. Ça, c’était hier.
Ce matin, lever vers 8 h, petit dèj cher Rodriguez… le patron a promis de nous mener au « Reif » (?) pour 7 * 50 avec le prêt de matos.
Vers 9 h, on part tous les 5 sur son hors-bord, le temps est superbe, la mer extra-plate. 10 minutes plus tard, on jette le grappin dans 1 m d’eau
invisible à force de clarté. L’eau est assez bonne, et au bout de 10 minutes, Martine s’est accoutumée au matériel (masque, tuba). {Native de