De Téhéran à la France via Istanbul et l’Orient Express Un retour «à bride abattue… (La fatigue, le mal du pays ?) Le 4 juillet 1976, Téhéran, Gérard. On se réveille dans le paysage vert des rivières de la Caspienne, ciel brumeux, puis on se lance à l’assaut de l’Elbrouz. Je ne reconnais pas la route : est-ce celle que je pris il y a 9 ans pour aller à Rasht ? L’air fraîchit, et tout à coup au col, mieux qu’au Lautaret, les nuages semblent bloqués. c’est le ciel absolument pur, l’air sec qui en descendant se réchauffe et s’empoussière. Circulation dense, belle route. À un relai, on refuse de nous donner à manger ! Je dors un peu, et à 10 h on pénètre dans l’immense ville. On y tournera une heure et demie avant de s’arrêter devant « Amir Kabir » : là c’est le « Home away from Home » de tous les routards. On se met en revoir de joindre Genêt. Impossible. Au bureau, un iranien non francophone (Ismaël ?) On casse la graine, puis en désespoir de cause on cherche un hôtel. Ça s’avère presque impossible, puis enfin pour un prix exorbitant (300 rials ou 22 Francs) pour une cambuse honteuse, douche à payer en plus ! Le courrier abondant achève de nous démoraliser avec la nouvelle de notre nomination (En Champagne !). En fin, vers 5 h on peut joindre Genet qui nous envoie son chauffeur, on va chercher nos affaires, et tout de suite la vie prend un plus bel éclairage avec la belle chambre qu’il nous laisse au 1° étage de la Sogréah. Le soir, après une douche froide mais réparatrice, il nous traîne à son club où on se goinfre de beefsteak et de jus d’orange. On s’écroule dans le Dunlopillo. Lundi 5 juillet, Téhéran, Martine. Réveil pépère le matin. Genêt s’occupe très gentiment de nous et nous fait apporter pain frais et café. On complète ce somptueux déjeuner en fouinant à la cuisine… Vers 11 h 30, alors que nous nous apprêtions pour aller manger avec notre nouvel ami : télégramme annonçant la mort brusque de son père ! On se trouve tout bêtes et on ne sait que dire. Il part très vite prendre le 1° avion pour la France. Nous partons en ville pour nous occuper de notre propre départ pour Istanbul, nous avions repéré la veille une agence de bus annonçant ce trajet. (expliquer pourquoi on ne va pas dans le sud). Nous y réservons de justesse une place pour le bus du lendemain (34 $ par personne, ce qui n’est pas donné, mais il paraît que le bus est très confortable).
Carnet
La route du retour…
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