s’installe, épuisés par la route, et on a quelque peine à trouver à manger vu l’heure. Très bonne nuit en dépit des camarades moustiques.
Lundi 7 juin, Kathmandu, Martine
Snug hôtel.
Journée à Kathmandu Matinée consacrée à l’office de tourisme et à la récolte rituelle du courrier (volumineux). Le reste de la journée est
consacré à une première visite rapide de la capitale, de ses innombrables temples, de ses maisons décorées de bois sculpté. Même à nos yeux
maintenant blasés, il faut reconnaître que l’ambiance et l’architecture de cette ville sont vraiment hors du commun, extraordinaires. Le bois
sculpté pourrait à la rigueur rappeler certaines décorations de villes alpines, mais ça prend ici une ampleur et une qualité artistique et sacrée
étonnantes. Ce qui frappe tout d’abord, c’est la petitesse des maisons, des portes, des fenêtres. Les échoppes rectangulaires n’accueillent pas un
homme debout, pas même un petit modèle local, et il y a à peine la place pour le commerçant accroupi et quelques marchandises ! En
comparaison, les boutiques arabes du Maghreb semblent des supermarchés ! Tout est encadré et soutenu par des piliers de bois très finement
sculpté. A l’étage supérieur sont généralement les habitations,trois minuscules fenêtres juxtaposées, elles aussi surchargées de sculptures :
personnages, fleurs, motifs géométriques… Chaque fenêtre est complétée par un volet de treillis de bois. Le faîte du toit, qui avance en porte-à-
faux sur la rue, est aussi étayé de piliers sculptés.
Et puis il y a cette multitude de temples avec leurs toits superposés, et ces représentations naïves et touchantes de dieux, démons et génies
divers…Devant chaque temple, de petits animaux de pierre sont en faction. Ils sont posés à même le sol, et la nuit se confondent avec les
multiples chiens et vaches qui déambulent par les rues. Toutes ces rues et temples sont animés par une foule particulièrement nombreuse en
fin d’après midi. Tous sont marqués au front et à la racine des cheveux du signe rouge de Siva. On rencontre aussi des montagnards
reconnaissables à leurs pantalons serrés et à leur chemise ample d’un blanc douteux. Les citadines, elles sont vêtues de soiries multicolores, et
les campagnardes portent leur hotte rustique à l’aide du bandeau ceignant leur front. Il y a aussi des bicyclettes, des rickshaws, des vaches… des
voitures. Et des touristes déguisés en touristes. On fait une multitude de photos. On rencontre Vivian, une anglaise connue en Thaïlande, avec
laquelle on prend le repas du soir. Et on se couche bien fatigués.
Mardi 8 juin, Kathmandu, Gérard
Réveillés à 5 h ½ au son de ma Seiko, on se tâte un moment sur l’opportunité d’aller à l’aéroport, car le ciel semble fort couvert. (Le projet, c’est