la plupart, ont gardé le caractère –et le charme- coloniaux eux aussi. Rues étroites, très pentues, et pavées (de bonnes intentions ?), non, de galets du plus bel effet romantique (les fameuses « calades » espagnoles.) On prend quelques photos, ce qui ne nous était pas arrivés depuis longtemps. {Signe tangible du fait que nous avions dépassé le stade du « tourisme primaire » à Mexico…} On déjeune au « Colon » où tout est froid, et le café dégueulasse. Il s’avérera difficile d’en trouver un correct. On arpente les rues bordées de coquettes maisons, et au marché on se fait rouler à la « jugueterie », Martine ayant confondu « tres » et « trece »… Retour à Guanajuato en fin d’aprème par la « Flecha amarilla ». Nombreux jus de fruits au marché couvert. Dans les rues, pour se réchauffer, les gens dévorent du maïs bouilli servi par de petits marchands qui entretiennent un feu de bois sous une grande gamelle d’eau bouillante. Les femmes, huilées jusqu’au coude, retournent des tacos dans de grands plats emplis de graisse brûlante. Il fait vraiment trop froid pour nous… Mardi 20 janvier, Guanajuato, Gérard Lever vers 9 h 30 au son de la voix des femmes dans le couloir… Petit déjeuner copieux, et on fonce chez Cervantès, le toubib de Guanajuato, pour lui exhiber l’oreille de Martine à nouveau infectée, cette fois avec l’aide de l’antibiotique prescrit avant le départ par sa toubib, lequel lui a à moitié brûlé le pavillon. Cervantès n’y va pas par 4 chemins : 6 piqûres de pénicilline ! Devant l’ampleur de la tâche, on mollit, et on ne prend que l’antibiotique externe. A la fin de la consultation, le dit Cervantès à qui on s’est escrimés à expliquer notre cas en castillan, déclare tout de go : « On ne peut pas écarter l’hypothèse que votre peau soit allergique à ce métal » (sic), presque sans accent. {La santé était évidemment une préoccupation : ici pas de sécu, et pas de bouche à oreille pour se faire recommander un médecin. Tout au feeling. Nous avions compté sur la chance, tout en prévoyant de pouvoir rentrer dare- dare en France si nécessaire, et si possible}. Par les ruelles, nous grimpons au sommet de la ville (chassez le naturel…), et le décor se fait maghrébin : terre rouge desséchée, figuiers de barbarie ou assimilés, ânes, et nombreux gamins. Mais moins tout de même que là bas, et plus soignés. Tacos de pollo au marché, aussi chers qu’au restaurant mais meilleurs et chauds. Nous ne partirons pas aujourd’hui, car nous voulons aller jusqu’à la mine d’argent. Un policier-rossignol nous indique à quel terminal de « camiones » se rendre ; c’est l’urbain, et pour un peso d’économie, on poireaute une heure de plus. Attente, faux renseignements, faux départ… Puis arrive le « montaña », et c’est la ruée ! On n’a aucune chance, et on monte bons derniers. Le car atrocement poussif dispose d’une boîte de vitesses démoniaque. On arrive enfin à « la Valenciana », qui sent l’abandon. Nous montons au clocher de l’église, dont la moitié des cloches sont tombées, les autres cassées. La mine d’argent, que l’on rejoint à pieds, date de la colonisation et paraît très désuète. Très sympas,
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Au Mexique
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