très organisés : talkie-walkies, masselottes pour lancer les amarres… Prenons en de la graine ! Un bemo Chevrolet nous mène à Padang pliés en 8, où l’on atterrit au Tiga-Tiga. On hésite un peu, on nous avait recommandé un autre hôtel. La flemme l’emporte et on reste au Tiga-Tiga où les moustiques nous dévoreront sans pitié ! Mercredi 7 avril, Bukkitingit, Martine. Grand Hôtel, 800 rp /couple. Bien. Lever pas bien matinal, on en avait besoin. Gérard, qui n’avait pas de moustiquaire s’est un peu battu avec ces insectes à l’obstination légendaire. Déjeuner au Tiga-Tiga, correct, puis visite rapide au centre de la ville. Contrairement ce que nous disaient plein de voyageurs, la ville n’est pas désagréable. Il y a bien deci-delà quelques « Hello Mister » ou « Hello my friend » qui fusent, mais dans une proportion honorable, et sur un ton on ne peut plus amical… Billet de bus pour Prapat avec arrêt à Bukkitingit : bus Mercedès luxueux, le grand chic pour 2500 rp par personne et 750 km. Nous renonçons à l’audace du « bus populaire » pour une si grande distance et dans des conditions que l’on dit redoutables. {En fait, dans tous ces voyages asiatiques, c’est surtout la dimension des places qui est redoutable, et contraint Gérard à des pliages de tibias multiples. La taille des indonésiens ?} On se promène en ville, on furète sur le marché, et on déguste papayes et ananas pour compenser la « plâtrage » du riz sempiternel… On s’attendait à une ville de brousse, peu ou prou peuplée de bataks mal dégrossis, et pas du tout : beaucoup de lieux plutôt chics, et un marché parfaitement propre. L’ambiance est agréable, les gens très aimables et sans trop de curiosité ; le tourisme n’a pas l’air d’être encore un ressort économique… On essaye de manger ces fameux « martabaks » que l’on a trouvés délicieux hier au soir : sortes de feuilletés à la viande, aromates légumes et piments, parfois un peu trop relevés. Mais apparemment c’est un repas du soir, et on doit se rabattre sur l’éternels Nasi goreng ou son alter ego mie goreng… Retour à l’hôtel pour préparer les bagages, prendre une douche préventive, et on embarque dans notre super bus. Ça commence par deux heures assez confortables dans un paysage magnifique : végététion extraordianaire, relief très mouvementé. Les maisons rappellent un peu celles de Sulawesi avec leurs bois sculptés et leur toîts en forme de double bateau, mais c’est plutôt moins soigné et moins joli. Arrivée à Bukkitingit avec la pluie, qui comme d’habitude devient très vite diluvienne : les rues sont inondées en ¼ h, sous 10 cm d’eau. Et ça dure, tandis qu’on attend la fin pour chercher un hôtel. Finalement, Gérard dégauchit un bemo à 50 rp, et nous voilà au « Grand hôtel », pas trop mouillés. Les tongs font merveille dans ce pays, sauf au bureau des douanes… Toilette, astiquage des beaux sacs achetés à Yogya, puis « makan » dans un restau où on nous apporte une bonne quinzaine de plats à choisir : viande, cervelle, cœur, foie, poisson, et différents abats non identifiables, le tout accompagné de son nasi putih… Bon, mais pimenté : la nourriture de Padang tient ses promesses !
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