{Je réalise seulement aujourd’hui que mon anniversaire était passé à la trappe !}
Samedi 20 mars, Kuta, Martine.
Denpasar : combat de coqs à 11 h place du marché. Ambiance extraordinaire ! Les paris vont bon train, on dirait le stock exchange de NewYork !
Les sommes ont souvent importantes. Les « entraineurs » vantent longuement leur animal de manière truculente, l’excitent en lui rebroussant
les plumes ou parfois en lui en arrachant quelques unes. C’est beaucoup plus long que le combat lui-même qui ne dure que quelques minutes,
parfois moins lorsqu’il se termine par la mort d’un des adversaires. Mais parfois l’un (poule mouillée ?) refuse le combat et part se cacher
derrière les paniers pour échapper à son adversaire. Les spectateurs manifestent leurs sentiments très bruyamment. Le spectacle n’apparaît pas
trop cruel, en dépit de l’ergot d’acier impressionant attaché aux pattes de chacun : les plumes dissimulent les blessures et le sang…
Retour à Kuta, baignade, quelques achats. On rencontre un couple de français sympas et digne de confiance à qui l’on confie un gros paquet à
ramener au pays… Demain lever très tôt pour le voyage.
Dimanche 21 mars, Ngadisari, Martine
Losmen à 1000 rp.
Départ à 5 h pour prendre le bus. Dur, le voyage. D’autant que nous quittons Kuta à regrets, quelle douceur de vivre, et que de bons moments !
Mais heureusement, le paysage, jusqu’à Ggilimanuk, est absolument magnifique (ici plus qu’ailleurs, il faut profiter du matin, avant les
orages). La traversée du bras de mer, en bac, dure trois quarts d’heure. Nous avons choisi d’aller à Probolingo, car nous voulons escalader le
mythique Mont Bromo. Ça fera au moins un volcan à notre actif… Marchandage usuel pour le bemo… 600 rp pour monter à Ngadisari,
village qui est au Bromo ce qu’Ailefroide est au Pelvoux. La route ne va pas plus loin. C’est la fin de l’après midi, le paysage montagneux
est magnifique, clair. Les pentes vertigineuses sont toutes en cultures, et pour une fois ce n’est pas du riz. Nous mangerons sans doute de la
soupe au chou ce soir… En fait, il n’en fut pas question ; les choux devaient descendre dans la vallée, ou servir à l’exportation, qui sait ? Nous
verrons le lendemain qu’ils partent en camionette vers la ville. Pour 1000 rp nous trouvons une chambre modeste, et un repas de soupe au riz
et aux légumes encore plus modeste. Il fait très froid (ou bien nous avons perdu l’habitude ?), 5° à peu près, et nous sommes contents d’avoir
conservé nos duvets. Etonnant, à 2000 m seulement, et sous l’équateur ?
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