idée : de fil en aiguille, nous n’arrivons au bureau qu’à 16 h, et bien sûr l’officier est déjà parti. En dépit de notre niveau de javanais, nous avons un peu de mal à nous faire comprendre. En tous cas, ça a l’air de la plus haute importance. Intrépides, nous décidons tout de même de partir pour Rantepao demain matin. Réservation des billets, puis repas avec les australiens et un américain. Mardi 2 mars, Rantepao, Martine Makassar-Rantepao : Liman express, 1350 roupies Rantepao : losmen Tator, 500 roupies, bien. La nuit a été plutôt mauvaise : beaucoup de bruit, et pour finir l’aubade du muezzin à h du matin ! (Makassar est mususlmane, et ici le jour se lève tôt !) Il pleut à torrent, et nous prenons un bekac bâché pour nous rendre à la station du Miman Express. Nous y parvenons à 6 h 30, mais le bus ne partira qu’à 8 h… Il va nous falloir nous habituer à la ponctualité indonésienne ! Dix heures de route sur des sièges prévus pour les mini formats de ce pays. Genoux pliés sous le menton, allée encombrée de paquets… 350 km d’une route sinueuse, étroite et cahotante. Des arrêts incessants à chaque village ; ici, on dépose et on prend chaque voyageur devant sa porte ! (Nous avons beaucoup à apprendre sur les transports en commun !) Mais c’est aussi l’occasion d’une pause. On mange, on boit du thé, on goûte une excellente pastèque que nous offre un sympathique japonais monté à côté de nous. Lui vient pour affaires : il fait dans le textile artisanal et pense trouver des occasions intéressantes dans la région. {On est vraiment bien avant la mondialisation, et les méthodes sont empiriques !} Lors d’un autre arrêt, nous découvrons un truc bizarre, servi dans une feuille de palmier roulée (et préparé dedans)… Brun, inclassable, mou. Après longues explications, on comprend que c’est là du boudin de buffle, un délice local. {Dans le bufflon, tout est bon !} Nous longeons la mer jusqu’à Pare-Pare, puis le bus attaque la montée dans un paysage de plus en plus grandiose. Palmiers, bambous, et même des pins, la végétation est bien équatoriale… Le décor est semé de nombreux pitons rocheux brusquement surgis et envahis de végétation. Puis ce sont des vallonnements couverts de rizières qui escaladent les escarpements et remontent les vallées de plus en plus étroites. Aucun espace n’est perdu. Les dégradés infinis des verts trahissent le degré de maturité du riz qui change avec l’exposition et l’altitude. Au fur et à mesure que nous approchons de Makalé et du pays Toraja apparaissent des maisons de bois aux balcons et fenêtres sculptés (certains rappellent des chalets suisses !), ou aux simples cloisons de bambou tressé de jolis motifs en chevrons ou losanges. C’est très coquet et très
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