C’était comment, voyager dans les seventies ?
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restreinte (2). En 1975, il connaît ses premiers succès : Hachette a décidé d’investir sur le phénomène et quatre volumes sortent en librairie ( ! ). Mais pour nous, un seul est utilisable : LE Routard. Le Monde en un volume… Pour les détails, il faudra faire sans, ou recourir aux ouvrages en anglais (3). Nous n’avons pas beaucoup d’argent (l’équivalent d’une année de salaire de professeur débutant en France, 30.000 Francs de l’époque, soit le prix de deux Renault 4L.). Après deux années passées en Algérie au titre de la coopération, nous sommes libres de nos mouvements, sans poste, sans enfants, sans maison… et nos parents sont jeunes. Nous vendons la 2 Cv, et il n’y a plus que la langue pour nous rattacher à la France. Quel voyage ferons nous ? Nous avons déjà, tous deux, parcouru l’Europe, les routes du moyen Orient, l’Afrique du Nord… Nous avons voyagé en auto entre copains, en stop, parcouru le Maghreb en motocyclette. Nous avons presque « inventé » le camping car, aménageant avec quelques copains un ancien fourgon de police (clin d’œil à mai 68) en véhicule habitable pour 6… Il reste cependant du travail. Notre première idée est de voyager en moto. Mais réflexion faite, et expériences automobiles à l’appui, nous décidons que la liberté est au prix de l’abandon du véhicule personnel. C’est un voyage que nous voulons faire, pas une expérience de mécanique… Et puisqu’il reste à découvrir l’Amérique et l’Asie et que le temps ne manquera pas (c’est ce que nous pensons alors !), le mieux serait… le Tour du Monde ! Mais encore ? Un billet d’avion en Open avec au menu toutes les capitales ? Que nenni ! Pas Routard du tout, comme idée. Pas glop, aurait dit Pif le chien. Des étapes prévues, des hôtels réservés ? Pas glop, non plus, et quasi infaisable. Une durée prévue pour chaque pays ? Pas glop !