consulat, fermé bien sûr. Il faudra retenter l’aventure demain, munis de 45 rps. Nouveau différent avec le taxi, avant qu’on comprenne qu’ici « on est en pays civilisé », les taxis ont un compteur et s’en servent. Ça faisait un bail qu’on n’avait pas vu ça ; c’est presque Londres. On déniche un boui-boui Indien assez bon, où on s’initie au Dossa Massala, sorte de crêpe fourrée à la pomme de terre et au curry. On remangera ce soir à l’Oasis. Jeudi 3 juin, Calcutta, Martine. YMCA. Lever tardif. Rien le matin, repas avec Paul et Linda puis recherche des tickets de réduction pour le train. (Y a pas de petites économies !) Les administrations de chemins de fer en Inde sont stupéfiantes : une réminiscence d’administration britannique, paperassière et tatillonne, mais nous le verrons, parfaitement rigoureuses. Nous poireautons de longues heures dans des bureaux immenses à fauteuils cuir élimés, encombrés de monceaux de dossiers poussiéreux. Toutes les écritures se font bien entendu au stylo dans de gros registres. Nous finissons par obtenir une réduction de 50 %, ce qui met la place de train en couchettes (de bois en 3° classe !) à 21 roupies pour rouler de Calcutta à Raxaul. 700 km ! {J’en ai honte rétrospectivement : venir en Inde se faire consentir un tarif réduit sur un train…} Retour à l’ambassade du Népal, et c’est encore une attente de ½ h . Nous terminons l’après midi par la visite du jardin zoologique de Calcutta. Il fait une chaleur épuisante, et les malheureux animaux tirent une langue de 6 pieds de long. On y admire en particulier le fameux tigre blanc aux yeux bleus (ou verts ?) : superbe, impressionnant. Vendredi 4 juin, Train de Calcutta à Raxaul, avec changement à Muzzafartur (nord de Patna), Martine Le voyage dure de 4 h 30 pm à 7 h 30 am (en notation britannique bien sur). Déjeuner de bonne heure. Toujours accompagnés de nos deux chers canadiens, nous nous abandonnons au « tour » organisé (de l’office de tourisme, une fois n’est pas coutume). Tout de suite, on a le sentiment d’assister à une course contre la montre, et cela relève du prodige de parvenir à suivre le (mauvais) anglais du guide débité à toute allure au travers d’un (mauvais) micro, tout en regardant à droite, à gauche, le paysage qui défile. Et de se cramponner aux fauteuils pour résister aux démarrages brusques et aux arrêts violents. Mais on pourra dire qu’on a traversé (sinon visité) toute la ville, y compris des quartiers peu reluisants. Beaucoup de bâtisses d’époque coloniale, faites de béton ou de métal à claire voie, qui ont peut-être eu leur heure de gloire, mais qui semblent fort délabrées et sales. Pas mal de bidonvilles ou « gourbis » sordides faits de cartons et de chiffons, où grouille tout un peuple en haillons. Nous avons droit à plusieurs arrêts : le Temple Jaïne, couvert de verroteries, où les prêtres pratiquent d’étranges rites ; temple de Kali au bord du fleuve, et beaucoup de petits temples abritant des symboles de fertilité. Ici déjà (ou encore ?), des